Comptabilité Analytique

Chapitre 1 : Introduction

Section 1 : Naissance de la comptabilité analytique d’exploitation :

La CAE est une comptabilité nouvelle, elle est apparue dans les années 30 pour 2 types de
raisons :

  • les insuffisances de la comptabilité générale ;
  • raisons historiques (1930 : la crise économique mondiale).


A) Les insuffisances de la CG :

La comptabilité qui existait avant présente les insuffisances suivantes :
- c’est une comptabilité descriptive et non analytique ;
- c’est une comptabilité annuelle ;
- c’est une comptabilité qui ne détermine la valeur du stock qu’à la fin de l’année (par la
méthode de l’inventaire extra comptable) ;
- c’est une comptabilité qui détermine des résultats globaux et non partiels.
(Exemple : une entreprise fabrique 3 produits : pour A = 800, B = -400, C = 400, on
comptabilité générale le résultat c’est un bénéfice de 800. Est-ce que la gestion de cette
entreprise est bonne ?. Non, l’analyse du résultat nous montre que l’entreprise a intérêts à
éliminer la production de B et de préférence se spécialiser dans le produit A.

Pour remédier à ces lacunes, la CAE présente les caractéristiques suivantes :
- elle permet de faire des analyses (charges et différents coûts) ;
- elle peut être mensuelle, trimestrielle, semestrielle, ou annuelle (détermination du
résultat analytique pour chacune des périodes précités) ;
- le stock dans la CAE peut être connu à n’importe quel moment de l’année grâce à la
technique de l’inventaire permanent ;
- la CAE détermine le résultat par produit ou par branche d’activité.
(Exemple : une entreprise de confection peut calculer les résultat par produit : vêtements pour
enfants, jeunes ou adultes).

En conclusion la CAE est une comptabilité qui s’applique surtout dans les entreprises
industrielles, c’est pourquoi on l’appel souvent la comptabilité industrielles.

B) Les raisons historiques :

La CAE a vue le jour dans les années 30 c'est-à-dire en pleine crise mondiale, pour sortir de
cette crise, les entreprises capitalistes chercher à maximiser leur profit.
En sait que bénéfice = prix de vente - coût de revient, donc pour augmenter le bénéfice on a
2 solutions :

  • soit augmenter le prix de vente ;
  • soit diminuer le coût de revient.

Le capitalisme de l’époque est un capitalisme concurrentiel, donc la première solution est à
écarté (perte de la clientèle) il nous reste donc la deuxième solution.
Mais le probléme qui se pose et que pour diminuer le coût de revient il faut d’abord le
connaître (coûts de revient est la somme de différentes charges)
La CAE peut être défini comme la connaissance des coûts et coûts de revient.

Section 2 : Les charges de la CAE :

Les charges de la CG (classe 6) sont reprises par la CAE, cependant certaines charges ne le
sont pas. On les appelle les charges non incorporables, elles comprennent :
- toutes les charges non courantes ;
- certaines charges courantes que l’analyse ne permet pas de considérés comme tel, il
s’agit des :

  • fractions des dotations aux amortissements qui excédent les dotations fiscales ;
  • impôts sur les résultats ;
  • charges courantes se rapportant aux exercices antérieurs ;
  • dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs (pas de valeur

réel, actif fictif) ;

  • charges qui représentent les charges récupérables sur les tiers

(Exemple : taxe avancées sur le compte des autres) ;

  • charge qui représentent la couverture d’un risque (provision pour litige, pour

dépréciation).

D’autre part des charges qui ne figurent pas dans la CG sont prises en considération par la
CAE, sont les charges supplétives, elles comprennent essentiellement :
- la rémunération du travail du dirigeant ;
- la rémunération du capital à un certain taux d’intérêt dans la société ;
- les charges d’usage


Chapitre 2 : La comptabilité des matières : Évaluation des sorties 



On a vu que le but de la CAE est la détermination du coût de revient. Dans ce coût en trouve 
la consommation de MP qui proviennent du stockage donc il faut déterminer leur coût de 
sortie du magasin de stockage. Lorsqu’il s’agit de MP ou de PF individualisés et identifiables. 
L’évaluation des sorties ne pose aucun problème. 
C’est l’exemple d’une entreprise qui monte et revend des voitures, par contre le problème 
d’évaluation se pose dans le cas des MP ou PF interchangeables (qui se mélange). 
Exemple : 
Le stock de blé dans une minoterie 
- achat 10 tonnes de blé à 2000 DH la tonne 
- stock initial 6 tonnes à 1990 DH la tonne 
On veut faire sortir 14 tonnes, la sortie de 14 tonnes utilisera 2 lot différent donc faut il 
appliqué le prix de 2000 DH ou de 1990 DH ? 
Réponse : on n’appliquera ni l’un, ni l’autre. 

La CAE nous propose le procédé suivant : 
    
Le coût moyen unitaire pondéré : 
 * CMUP unique ou mensuel
 * CMUP après chaque entrée

La méthode de l’épuisement des lots : 
*  L.I.F.O 
*  F.I.F.O 

Chapitre 3 : Le traitement des charges de la CAE
Section 1 : Notion de charge directe et indirecte : 
Les charges prisent en considération par la CAE sont de 2 types : 
 charges directes ; 
 charges indirectes. 
1) Les charges directes : 
Une charge est dite directe lorsqu’elle concerne uniquement une seule section. 
Exemple 1 : achat de MP ne concerne que la section « achat, approvisionnement » ; 
Exemple 2 : la main d’œuvre directe (salaire de l’ouvrier qui travail uniquement dans la 
section atelier A) 
2) Les charges indirectes : 
Une charge indirecte est une charge qui concerne plusieurs sections à la fois, la répartition des 
charges indirectes suppose des calculs intermédiaires en vue de leur imputation au coût. 
Exemple 1 : salaire de l’ouvrier qui travail uniquement dans la section atelier A et l’après 
midi dans l’atelier B ; 
Exemple 2 : les impôts et taxes. 
Section 2 : Les sections analytiques : 
D’après le plan comptable marocain des entreprises PCGE, les section analytiques correspond 
généralement à un certain nombre de division d’ordre comptable dans lesquels sont groupés 
préalablement à leur imputation au coût les éléments qui ne peuvent être affectés à ces coûts. 
Les sections sont de 2 types : 
  • Section administration ; 
  • Section entretien ; 
  • Section achat ; 
  • Section production ; 
  • Section distribution. 
Question : si on veut éliminer 2 sections, les quels choisir ? 
Réponse : administration et entretien. 
Conclusion : dans notre exemple administration et entretien n’ont pas la même importance 
que les autres, administration et entretien sont dites « section auxiliaires ». 
Achat, vente, production sont dites « sections principales ». 
Les sections auxiliaires n’existent que dans le but de faciliter le travail aux sections 
principales. 
Pour une charge directe on dit affectation, pour une charge indirecte on dit imputation (ce qui 
signifie qu’il y’a répartition au préalable). 

2) Répartition primaire et répartition secondaire : 
a) Répartition primaire : 
Consiste à répartir les charges indirectes entre toutes les sections avant leur imputation aux 
différents coûts. 
b) Répartition secondaire : 
Consiste à répartir les sections auxiliaires entre toutes les sections principales suivant des clés 
de répartition. 

Chapitre 4 : La hiérarchie des coûts
Le coût de revient se compose de différent coûts 
A) Le coût d’achat : 
Il se compose du : 
- prix d’achat (prix généralement versé aux fournisseurs) 
- frais sur achat qui sont des frais supplémentaires qui comprennent essentiellement les 
frais de port, de manutention d’assurance et de douane en cas d’importation. 
Coût d’achat = prix d’achat + frais d’achat 
B) Le coût de production : 
Il est égal à la somme des éléments suivants : 
- coût de sortie des matières premières 
- main d’œuvre directe (MOD) 
- frais de production 
Coût de production = coût de sortie des matières premières + MOD + frais de production 
C) Le coût de revient : 
Coût de revient = coût de sortie des produits vendus + frais de distribution 

Chapitre 5 : les outils d’imputation des charges indirectes 
  
Le transfert des charges indirectes du tableau de répartition vers différents coûts nécessite 
l’utilisation de certains outils appelés unités d’œuvre et taux de frais 
1) Les unités d’œuvres : 
Pour les sections dont les coûts sont liés au volume d’activité des entreprises, l’unité est 
physique, donc chaque section à sa propre unité d’œuvre. Les différents types d’unités 
d’oeuvres sont les suivants : 
- l’heure de main d’œuvre consacré a la production du produit ; 
- l’heure machine utilisé pour le fonctionnement du matériel ; 
- le nombre ; 
- le poids ; 
- le volume ; 
- la surface ; 
- la longueur ; 
- la puissance... ; 
- pour la fourniture travaillé dont les sections de production.

Chapitre 6 : complément du coût de production


On sait que l e coût de production est égal à la somme des dépenses suivantes : 
- coût des MP ; 
- MOD ; 
- frais d’atelier (frais de production). 
La somme de ces 3 éléments ne donne pas toujours le coût de production correcte. Il en est 
ainsi lorsqu’on a : 
- des déchets ; 
- des rebuts ; 
- des sous produits ; 
- des encours de fabrication. 
Section 1 : les déchets : 
On appel déchet tous résidus (reste) qui provient de la MP au moment de sa transformation. 
De part leur nature, on distingue trois types de déchets : 
- les déchets perdus ; 
- les déchets vendables ; 
- les déchets réitulisables. 
Les déchets perdus : 
C’est un déchet qui n’a pas de valeur économique « ne peut être vendu » et qui doit être 
évacué de l’entreprise. 
Sa comptabilisation suivant que son évacuation entraîne des frais ou non. 

Chapitre 7 : la concordance des résultats
I) Objet de la concordance des résultats : 
La concordance des résultats consiste a retrouver le résultat de la comptabilité générale à 
partir du résultat de la compta analytique. En effet les 2 résultats ne sont pas les même 
lorsqu’il y’a : 
- des charges non directes ; 
- des charges supplémentaires ; 
- des différences d’inventaires ; des frais résiduelles des sections ; 
- et des produits d’exploitation non incorporables. 
A) Les charges non incorporables : 
Ce sont des charges prises en considération par la CG mais ignorées par la CAE, donc le 
résultat analytique est déterminé en l’absence de ces charges, il faut donc retranchés les 
charges non incorporables du résultat analytique. 

B) Les charges supplétives : 
C’est charges ne se trouvent pas en comptabilité générale mais sont présenter dans la 
comptabilité analytique donc il faut appliqué le résonnement inverses à celui des charges non 
incorporables. 

C) Les différences d’inventaires : 
1) Définition : 
Il y’a différence d’inventaire lorsque le stock final de la CAE (qualifié de théorique) est 
différent du stock de la CG (qualifié de réel). 
Les causes de ses différences peuvent être diverses. 
Exemple : 
- le stock théorique est > au stock réel 
- le stock théorique est < au stock réel 
2) Traitement au niveau de la concordance : 
Le stock final est considéré comme un produit donc si le stock théorique (CAE) est supérieur 
au stock réel (CG) il faut retranché la différence en valeur du résultat analytique, dans le cas 
contraire, il faut l’ajouter au résultat analytique. 

D) Les frais résiduels des sections : 
Ils proviennent du calcul du coût de l’unité d’œuvre au niveau du tableau de répartition. 
Parfois en est obligé d’arrondir soit par excès soit par défaut. 

E) Les produits d’exploitation non incorporable : 
Certains produits sont pris en considération par la CG mais ignorés par la CAE.